C’est ainsi et en ce moment que s’engage la Croisade des feuilles contre l’hiver, telle que décrite dans Conte de la plaine et des bois !
Conte de la plaine et des bois
littérature et photographie
Pour Supervagabond, Conte de la plaine et des bois est à lire au chaud. Et en octobre, de préférence…
Un thé chaud à portée de mains, laissez la magie de l’imagination vous enivrer dans ce « Conte de la Plaine et des Bois ».
Une belle aventure, ode à la nature et à la poésie, nostalgique, parfois comique et ornée d’une part féerique.
Selon Neil Jomunsi*, j’ai raté ma vocation, celle d’homme-orchestre. C’est du moins ce qui ressort de la présentation de l’entretien-promenade qui s’est déroulé dans les allées du cimetière du Père-Lachaise à Paris. Pourquoi ce cimetière ? Pourquoi homme-orchestre ? Tout est dit dans ce podcast, un peu moins d’une heure sur la littérature, la photo, la musique, le dessin, l’édition, les enfants…
Jean-Claude Marguerite a raté sa vocation d’homme-orchestre, mais continue de toucher à tout : écrivain, journaliste, publicitaire, photographe, il est notamment l’auteur de deux romans, « Le Vaisseau Ardent » (Denoël) et « Conte de la plaine et des bois » (Les Moutons Électriques). Avec lui, je remonte les allées du Père-Lachaise pour causer écriture, lumière et temps qui passe.
Sur la photo, voir celles du statutaire féminin du Père-Lachaise, celles des affiches altérées du métro parisien.
*(éditeur Walrus, blogueur page42.org, et nouvelliste marathonien du projet Bradbury), Neil Jomunsi propose désormais Pod42, “le podcast où pendant une heure, on parle de tout et de rien avec celles et ceux qui font la culture, et c’est très bien comme ça.”
En cette période où les acteurs de la littérature de l’imaginaire rappellent que la littérature a tout à perdre des exclusions et des a priori, et se souviennent, incidemment, que le premier prix Goncourt fut un pur SF, il est à souligner que les éditions Mnemos et Moutons électriques publient de concert deux beaux livres sur Flaubert, en tirage limité.
Au sommaire : Salammbô, Voyage à Carthage, Voyage en Orient, La Légende de Saint Julien l’Hospitalier.
Ces textes sont enrichis d’analyses et de témoignages de lectures (dont le mien).
Si vous fréquentez les réseaux sociaux 🙂 et aimez lire 🙂 vous connaissez nécessairement VendreLecture, qui invite au partage de nos lectures en cours… Le Vaisseau ardent y était à l’honneur ce 14 juillet…
Dans son blog personnel, André-François Ruaud, éditeur des Moutons électriques* évoque le « nature writing », un genre à « double nationalité », l’anglaise et l’américaine, dont il n’a publié que trois titres (encore que non anglo-saxons), issus de rencontres non préméditées :
J’ai déniché un petit peu d’une expression francophone du « nature writing », une approche bien à nous où un brin de fantastique permet de toucher à notre rapport avec l’environnement naturel — un fantastique à ciel ouvert. J’en veux pour preuve, par exemple, que le Marguerite répond presque exactement à la définition qu’esquissait du « nature writing » un journaliste du Figaro il y a quelques années : « Un homme. Un chien, peut-être. Un homme et son chien, éventuellement ! Des arbres, du ciel, de l’eau, de la neige, des cailloux. Des parties de pêche, de chasse, et beaucoup de solitude. »
Ce « brin de fantastique » (d’étrangeté, donc) me semble pourtant être ce qu’il y a de plus réaliste, par le fait que ce qui émerveille dépasse ce qui se raisonne, que le rêve, yeux ouverts, nous guide et nous forge – marcher sous les arbres avec son chien, quelle puissante invitation, quelle libération ! C’est emprunter des sentiers non balisés, pour le plaisir fou d’exister. Il ne faut pas oublier qu’en français « étrange” et “forêt” partagent la même étymologie – tout comme “feuille” et “folie”…
Par le biais du souvenir d’un chien, Dick, Conte de la plaine et des bois confronte un vieil homme à l’enfance (pas seulement la sienne), car ce qui émerveille parle à l’enfant qui subsiste dans l’adulte, une part qui n’a rien d’anodin – ce que Frédérique Roussel, entre autres, a si bien traduit pour Libération :
Fantastique balade dans des bois hostiles et familiers, sensible revisitation de l’enfance perdue qui a souvent laissé en chacun de soi un Dick aimé.
* à l’origine du nom de cette maison d’édition, pour laquelle l’imaginaire est plus une ouverture qu’un repli, se trouve le roman de Philip K. Dick, Do Androids Dream of Electric Sheep ? (Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?), à l’origine du film Blade Runner.
Niooz, qui avait aimé Le Vaisseau ardent, partage son avis sur Conte de la plaine et des bois (et aussi sur babelio) qui « mériterait tous les compliments du monde ! »
Il y a un voyage de fin de vie, un voyage d’inspiration et un voyage d’apprentissage. (…) Comment ne pas se sentir transporté après tout cela ? Comment ne pas aimer ce voyage si bien écrit, avec un rythme parfait pour ce genre de balade. On a envie de prendre ce livre et de l’emmener faire le tour du monde. On a envie de sentir l’herbe après la pluie. On a envie d’entendre les bruits des rames sur un lac. On a envie d’écouter de belles chansons pendant la marche. On a envie de cueillir des fleurs sauvages au soleil. Merci Jean-Claude et à très vite j’espère…
Vous participez au challenge pavé de l’été ou vous souhaitez chroniques un livre sur les pirates, la chasse au trésor, le fantastique, les grands mythes ? Signalez-moi votre recension inédite du Vaisseau ardent (1563 pages en Folio SF), et je vous offre une scène coupée dédicacée.
Et si le vrai trésor ne s’enterrait pas ? Si le vrai trésor n’était pas ce qui se cache, mais ce qui se partage ? Pas ce qui s’achète, mais ce qui se donne ? Rien qui s’enferme, mais qui libère…
Citation extraite du Vaisseau ardent, reprise sur Babelio
Histoire de pirates, chasse au trésor, mythes et légendes, mondes imbriqués, conte initiatique, théâtre, tradition orale, Le Vaisseau ardent est paru voici sept ans, après bien des années d’écriture. Un grand merci à Gilles Dumais qui a cru dans les premières pages de cette aventure littéraire, à Denoël qui a pris le risque d’un si gros premier roman, à Pascal Godbillon qui a publié ses 1562 pages en un Folio SF, à Franz-Olivier Giesbert et Christophe Ono-dit-Bio qui ont remarqué « cet objet littéraire non identifié » en lui attribuant le coup de cœur 2010 du Point, à tous les journaux, les librairies, les blogueurs et booktubeurs qui ont contribué à le faire connaître – et aux lecteurs !
« Ce sont ici les pirates qui, dans cette œuvre palimpseste où le temps se cristallise, voguent entre Histoire et mythe, entre utopie enfantine et réalisme adulte. Cette fresque de la “gent noire”, imprégnée des réflexions de Gilles Lapouge, arrime ensemble toutes les facettes de l’archétype et les transcende. C’est à se demander s’il est encore possible d’écrire un roman de la flibuste après une telle acmé littéraire… »
Extrait de La Légende du drapeau noir, deJulie Proust Tanguy.
Prochaines dédicaces les dimanche 7 et lundi 8 mai au Salon Fantastique (Paris Event Center, 20 Avenue de la Porte de la Villette), en début d’après-midi. Au stand des Indés de l’imaginaire…
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