Paris, affiche(s), 7 janvier 2024.

Les plis colorés célèbrent ce danseur en robe chatoyante, la tête en bas. Un homme à barbe et aux lèvres écarlates. Est-ce le monde à l’envers ? Ou bien, est-ce notre monde qui a perdu son bon sens ?
Il fut un temps où les femmes n’avaient pas le droit de chanter ou de jouer au théâtre, leurs rôles étant portés par des hommes. Devrait-on aujourd’hui s’étonner d’un homme en jupe ? Devrait-on jamais déterminer qui est quoi et qui fait quoi ?
La répartition manichéenne des genres n’assigne pas qu’aux femmes qui et comment elles doivent être. Elle impose un modèle de comportement et de figuration machistes à tous ceux nés dotés d’un pénis. Y compris à ceux qui ne s’interrogent pas sur leur identité. Question de paresse ou de lacune intellectuelle, suivre un archétype s’avère moins exigeant que cheminer vers la découverte et l’affirmation de soi et selon soi.

Et vous, que voyez-vous ?

Chaque dimanche, une photographie commentée du miroir subliminal du métro parisien.