Paris, affiche(s), 3 mars 2020.

En plein #MeToo, la dark romance est devenu le principal genre littéraire apprécié par un public féminin. Et le porno n’est pas qu’une affaire masculine. De quoi susciter des questions chez les féministes qui s’y risquent, et fourbir des arguments grossiers aux sexistes. C’est omettre l’importance cruciale de l’imagination comme du jeu. Il s’agit là d’envisager ou d’endosser sciemment un rôle et de participer librement à une mise en scène où l’improvisation se nourrit de modèles fantasmés. Et cela s’arrête là. À chacun sa sexualité, à personne de l’imposer.
Le sexisme se fonde sur le contraire, une sorte de « Je veux, je prends » de la prime enfance. Qu’il soit question de sexe, de propriété ou de croyance, quelle que soit la sophistication de ses méthodes et de ses discours, ce narcissisme relève de l’enfant sauvage devenu grand. Le développement de la conscience de l’autre comme des conséquences de ses actes s’est interrompu avant terme. Mais, n’est-ce pas la notion de morale qui définit notre degré de civilisation ?

Et vous, que voyez-vous?

Chaque dimanche, une photographie commentée du miroir subliminal du métro parisien.