Paris, affiche(s), 7 septembre 2020.

J’ai vu une jeune femme s’abandonner à la danse, j’ai vu les barreaux de cette grille se refermer sur son rêve, j’ai vu l’enthousiasme des féministes contré par le principe de réalité.
Ce jour-là, je me rendais au Père-Lachaise, pour y photographier la représentation des femmes. Cette affiche m’a amené à penser que leur combat est perpétuel, sans véritable espoir de victoire définitive.
Les publicités touchent notre quotidien à la façon d’un décor récurrent (s’il a beau se renouveler, il professe toujours les mêmes valeurs). Le cimetière est un lieu de mémoire, l’art funéraire, une célébration qui véhicule une image stéréotypée des rôles. Dans les deux cas, nous n’y prêtons pas garde, tout nous paraît si familier. La représentation ordinaire des femmes nous emprisonne tous dans une vision sexiste.

Et vous, que voyez-vous ?

Chaque dimanche, une photographie commentée du miroir subliminal du métro parisien.

Hasard du calendrier, la revue L’Œil de la photographie (et The Eye of photography) vient de publier un portfolio sur l’autre volet de mon travail sur le sexisme, L’art funéraire eu Père-Lachaise.