Paris, affiche(s), 20 octobre 2009.

Deux femmes aux francs regards, l’une couchée et l’autre debout. On ne distingue aucun vêtement, on aperçoit la main d’une troisième en masque de ses seins. La déchirure évoque la révélation de ce que l’on s’attend à voir de celle qui se tient droite. Ses yeux clairs se sont rivés sur nous, en défi ou en invitation.
Pourtant, ce qui nous est dévoilé de celle qui est allongée ne suggère aucune complicité, nous ne trouvons pas davantage de signes de crainte. La pudeur du geste n’atténue pas l’état de nudité, il le souligne, c’est un fait assumé. Une façon de dire aux hommes : « Je sais que tu me vois telle que mon corps est fait, soit ! Cela ne te donne aucun droit. » Ah, oui. On reconnaît une actrice. C’est-à-dire une de ces femmes que l’on a déjà peut-être vue dévêtue dans un film. « C’était un rôle, cela ne te donne pas davantage de droits. »

Et vous, que voyez-vous ?

Chaque dimanche, une photographie commentée du miroir subliminal du métro parisien.