Paris, affiche(s), 16 décembre 2003.

Jean-Paul Goude a mis en scène Lætitia Casta pour tout un enchaînement de campagnes d’affichages en pleine tourmente antipub. Ces images ont suscité un déferlement haineux contre Lætitia Casta. Pourquoi elle, nommément ? 
La régularité de ces campagnes en faisait une sorte de rendez-vous. Il se formait une familiarité avec ce modèle que l’on retrouvait au même endroit, semaine après semaine. C’était un peu comme lorsque l’on croise chaque jour quelqu’un dans le métro, on finit par se reconnaître, l’idée d’une certaine connivence se crée. Et des fantasmes peuvent s’ancrer et s’animer sur ce visage, cette silhouette. 
Aussi, ce rejet dépasse la confusion entre l’identité de la personne ayant posé et le personnage qu’elle interprète, ce rejet dénonce la douleur issue d’un désir refoulé, il est l’écho d’un cri d’autocensure.  

Et vous, que voyez-vous ?

Chaque dimanche, une photographie commentée du miroir subliminal du métro parisien.