Le centenaire de la « Der des Ders » voit refleurir de somptueux textes, certains classiques, d’autres presque inconnus, et il est bien périlleux d’y aller de sa propre pierre. Mais Le Fou de Dieu est une histoire qui me tient particulièrement à cœur et que je chéris depuis des années, l’épurant sans cesse.

Dans les tranchées de Verdun, un jeune poilu s’évade en se découvrant une vocation d’écrivain, qu’il transpose sur les grandes orgues de Saint-Sulpice au moment où tout bascule autour de lui.


À moins que cette nouvelle traduise ma propre peur de tout perdre, et que la création d’un monde imaginaire ne soit qu’un fragile barrage à  la subite folie des hommes.
Mais aussi, comment oublier les écrivains que la Grande Guerre a emportés : Alain-Fournier, Péguy, de La ville de Mirmont, Pergaud, Apolinaire ?
Et que dire des sans renom ?

Deux extraits (cités par Mikaéline)

«Le Paisible n’avait pas livré combat. Il regardait les uns puis les autres, s’adressait à tous. Les bras en croix, lui qui ne parlait pas, il hurlait. Mais personne ne l’entendait.»

«L’envie furieuse d’écrire, mais d’écrire vraiment, s’est emparée de lui. Voilà. Ferdinand s’est trouvé. Sa misère, sa dérive, sa perdition – tout s’agence enfin. Il doit écrire, maintenant. Sa colère est au prix de ce chant-là. Sa délivrance, aussi. L’ultime apaisement de l’âme.»

 À propos de la couverture

poirier

Après avoir envisagé d’illustrer sa couverture avec cette photo de Verdun (qui se révèle ne pas en être une, mais être issue du film Verdun, visions d’Histoire, de Léon Poirier, © La Cinémathèque de Toulouse, ai-je découvert à temps), j’ai choisi ce défilé du 11 Novembre que j’ai photographié vers l’âge de 15 ans dans mon village natal.
Nous nous rendions en grande procession les 8 Mai et 11 Novembre aux deux monuments aux morts, un à chaque entrée de la commune, et traversions le «Champ de foire», bordé sur un côté par les préfabriqués de mon ancienne école, sur l’autre par des baraquements en bois pour réfugiés dont le spectacle m’intriguait et qui me mettaient mal à l’aise.

Téléchargement gratuit

Cette nouvelle est librement accessible. Elle existe dans les formats : ePub  •  Kindle  •  PDF • PDF GRANDS CARACTÈRES

Ils en ont dit…

Une fois de plus, la plume de Jean-Claude Marguerite, m’a touché par sa justesse. À l’inverse du Vaisseaux Ardent, cette nouvelle est très condensée. Mais si elle est petite en page, elle est riche en qualité. J’y ai retrouvé l’atmosphère qu’on me contait de cette époque.
Mickaéline

Une plume sûre, des mots justes. Cette nouvelle de Jean-Claude Marguerite souligne la vie et la mort dans les tranchées en 1916. Les hommes, le tabac, la peur, les blessures.
Ma Bibliothèque bleue

Une nouvelle très épurée de Jean-Claude Marguerite (« Le Vaisseau ardent » )… Un texte court et quelques belles phrases.
Quoi de neuf sur ma pile

En une petite demi-heure le lecteur a l’occasion de savourer un très beau texte sur la première des horreurs du XXème siècle.
Philémont.