Malgré la déchirure centrale, les dégradés de bleus se répondent en miroir. La teinte et la lumière sont celles d’un songe nocturne. En haut, cette femme n’est pas seule, quelqu’un la précède, quelqu’un la suit. C’est un défilé d’automates aux yeux effacés. Où vont-ils ? Vers quoi se dirigent-ils ou elles ou iels ? Est-ce une scène extraite d’un film d’horreur ? En bas, de cet homme, on ne sait que la main ballante, les jambes en appui, ainsi que l’entrejambe habilement éclairé. Alors, rêve ou réalité ?
Peut-être parce que cette femme demeure vêtue, cette vision ne suggère pas un fantasme érotique. Les ingrédients du sexisme sont pourtant réunis, la répartition des rôles si bien établie que cet amalgame ne choque personne.
Chaque dimanche, une photographie commentée du miroir subliminal du métro parisien.
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