Jean-Claude Marguerite

littérature et photographie

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Le Vaisseau ardent : un vertige littéraire

Dix ans après la parution du Vaisseau ardent, qualifié de « vertige littéraire », yossarian publie cette profonde analyse dans ses coups de cœurs.

Nous voici devant un texte dans lequel on plonge, on s’immerge entièrement, pour mieux se laisser couler dans un récit chatoyant tel un mirage à l’horizon marin.

Quête, enquête (dans le sens d’Hérodote) et chasse au trésor, Jean-Claude Marguerite entrecroise les registres, mêle le passé et le présent, les souvenirs, les témoignages et la fiction pour mieux déconstruire sa narration.

Et de conclure :

Le Vaisseau ardent imprègne durablement l’esprit, ré-enchantant en même temps l’imaginaire au point d’inciter à sa relecture, à défaut de retomber en enfance.

Dix ans !

Voici 10 ans, paraissait mon premier roman, Le Vaisseau ardent.
Merci à Gilles Dumay, qui en parle encore comme d’un bon souvenir*.
À Franz-Olivier Giesbert, qui l’a présenté comme son dernier coup de cœur dans sa dernière émission télévisée Vous n’aurez pas le dernier mot, avant de l’élire roman Coup de cœur 2010 du Point.
Merci à tous les critiques et bloggers qui lui ont consacré de quelques lignes à plusieurs pages.
Merci à Pascal Godbillon qui a réussi le tour de force éditorial de le sortir en Folio en un seul volume deux fois moins lourd.
Merci aux miens, famille et amis, qui auraient pu désespérer de m’y voir passer tant d’années !
Quant aux lecteurs qui seraient parvenus jusqu’à la fin de ces remerciements en soupirant que, décidément, je ne sais pas faire court (et outre qu’ils peuvent se rabattre sur Conte de la plaine et des bois qui pèse dix fois moins de pages), merci de patienter encore un peu : un autre « gros » roman approche de la relecture finale.

(mais, déjà, en mars 2010, quelque lecteur dont je n’ai jamais su le nom écrivait sur le célèbre blog de Gilles : « Tel l’albatros, j’ai survolé le récit de cette épopée hors norme, sans toucher terre. Les histoires se croisent, s’entrechoquent en un bouillonnement perpétuel, dans lesquels des personnages étonnants ou attachants se relayent, au hasard des vents et des déferlantes, pour toujours nous surprendre. Une aventure singulière, tantôt fantastique, tantôt poignante, mêlant intrigues et purs moments de poésie. Magique.
Un Cap Horn de la littérature, foi d’albatros. »

Le Vaisseau ardent : souvenir d’éditeur

Paru voici près de dix ans, Le Vaisseau ardent fait encore parler de lui. Gilles Dumay, son éditeur, s’en souvient sur le blog de sa nouvelle collection :

Dans une vie d’éditeur il y a des moments à part, des découvertes qui marquent et qui subliment ce métier.
Je me souviens de l’aventure éditoriale du Vaisseau ardent de Jean-Claude Marguerite ; projet fou (1568 pages en poche !) autour de la piraterie, de l’utopie, incroyable réinvention du mythe de Peter Pan.

Aventure d’autant plus folle que je ne lui avais présenté “que” quelques centaines de pages, le manuscrit n’étant pas achevé, même si j’en avais la trame.


Femmes du Père-Lachaise, portfolio

La revue L’Œil de la photographie publie  Les femmes du Père-Lachaise (ici dans sa version anglaise), un portfolio de mon travail photographique sur le statuaire féminin du cimetière parisien. Par le témoignage involontaire du regard que nous portons sur les femmes de génération en génération, au contraire de leurs homologues masculins où la vanité prédomine, ces sculptures touchent à l’intemporel.

Femmes du Père-Lachaise

Quelques autres photographies tirées de ce travail.

 

“Voilà ce que j’ai vu, le ressens-tu ?”

Certes, le pouvoir d’interpellation des photographies de Sebastião Salgado, actuellement dans l’exposition « Déclarations », me touche d’autant plus que nos filles sont, comme lui, Brésiliennes. La plupart des clichés ont été pris au Brésil ou en France, et se rapportent aux migrants et à la pauvreté paysanne, quelques-unes aux mutations industrielles.
Pas une image qui ne transmette un choc, qui ne pousse à s’interroger au-delà de l’esthétique théâtrale d’un noir et blanc savamment développé. L’émotion suscitée se grave dans les confins de la mémoire, Salgado sème des messages durables par sa maîtrise combinée du cadrage (l’on croirait parfois des mises en scène) et le choix réfléchi du sujet (il travaille par thèmes, s’y investit sur le long terme). Pas d’effet gratuit, pas de recours au misérabilisme, un regard juste. Qui implique le spectateur, qui le sollicite, qui le marque, le sensibilise. Peut-être qu’un Tweet ou qu’une scène en boucle sur une chaîne d’information continue le touchera davantage parce qu’il éveillera une indignation confuse, inscrite, incrustée en lui grâce à ces photographies.
Que de grands tirages en noir et blanc chatouillent nos consciences alors que jamais nous n’avons produit et consommé autant d’instantanés a quelque chose de réconfortant. Et d’incitatif. L’exposition temporaire, l’album offert à Noël, voire le grand reportage photographique des magazines dans les salles d’attente, conservent (ou gagnent, par opposition) une influence morale. Parce que le témoignage transmis ne s’adresse pas à la seule raison, qu’il touche le tréfonds de notre conscience, qu’il est moins question de données ou de statistiques, qu’il s’impose comme une affaire d’homme à homme – Voilà ce que j’ai vu, le ressens-tu ?

La tête dans les nuages (série photographique)

En quête d’émerveillement, j’ai la tête dans les nuages, au sens photographique du terme. Je ne sors plus sans emporter de quoi voler un coin de ciel bleu. Ainsi, en allant chercher du pain…

Vous pouvez me suivre sur Instagram.

Ce qui est remarquable, c’est l’évolution extrêmement rapide du ciel. Le temps de faire vingt mètres, la disposition n’est plus la même, ni la netteté des traces des réacteurs. Voici deux autres images, qui ont précédé de peu celle-ci : les croix évoluent, le petit nuage également.

50 chefs-d’œuvre du Fantastique et de la Transfiction

Le Vaisseau ardent figure dans le classement des 50 chefs-d’œuvre du Fantastique et de la Transfiction de justaword.

« Partez explorer des contrées étranges et perdez-vous dans les interstices avec la Bibliothèque idéale du Fantastique et de la Transfiction. Si vous ne savez pas où aller et que les genres vous ennuient, si les étiquettes vous pèsent et que vous cherchez de nouveaux territoires à explorer, alors embarquez-vous dans un voyage où plus rien n’est réel… ou presque ! »

11 Novembre

Voici l’une de mes plus anciennes photos, le défilé du 11 Novembre, alors que je devais avoir 16 ans. Jusque-là, je défilais aussi d’un monument aux morts à l’autre (celui de ma commune, celui d’une autre, mitoyenne) avec tous les écoliers. J’étais depuis le 1er avril correspondant de presse (je deviendrai auxiliaire de rédaction à Ouest-France quelques années plus tard, également un 1er avril, à un poste où me succèdera Michel Onfray).
Il était impossible d’ignorer les guerres. Sur un des côtés du « champ de foire » que traversaient ces survivants, l’école, sur un autre, les baraquements en bois des réfugiés qui ont rejoint le village après les bombardements de la Libération, dont mon père qui a longtemps trouvé abri dans une maison sans toit.
J’ai mis des années à écrire Le Fou de Dieu, marqué par la citation que j’ai reproduite de notre curé: « Dieu, dans Sa folie, a laissé l’homme libre. » C’est la seule nouvelle que j’ai diffusée (en numérique, gratuite, dont une version en grands caractères), où je mets en scène un jeune poilu qui s’extraie de la folie des tranchées en se rêvant écrivain, et que la réalité rattrape.

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