littérature et photographie

Catégorie : Photographie (Page 4 of 28)

La tête dans les nuages (série photographique)

En quête d’émerveillement, j’ai la tête dans les nuages, au sens photographique du terme. Je ne sors plus sans emporter de quoi voler un coin de ciel bleu. Ainsi, en allant chercher du pain…

Vous pouvez me suivre sur Instagram.

Ce qui est remarquable, c’est l’évolution extrêmement rapide du ciel. Le temps de faire vingt mètres, la disposition n’est plus la même, ni la netteté des traces des réacteurs. Voici deux autres images, qui ont précédé de peu celle-ci : les croix évoluent, le petit nuage également.

11 Novembre

Voici l’une de mes plus anciennes photos, le défilé du 11 Novembre, alors que je devais avoir 16 ans. Jusque-là, je défilais aussi d’un monument aux morts à l’autre (celui de ma commune, celui d’une autre, mitoyenne) avec tous les écoliers. J’étais depuis le 1er avril correspondant de presse (je deviendrai auxiliaire de rédaction à Ouest-France quelques années plus tard, également un 1er avril, à un poste où me succèdera Michel Onfray).
Il était impossible d’ignorer les guerres. Sur un des côtés du « champ de foire » que traversaient ces survivants, l’école, sur un autre, les baraquements en bois des réfugiés qui ont rejoint le village après les bombardements de la Libération, dont mon père qui a longtemps trouvé abri dans une maison sans toit.
J’ai mis des années à écrire Le Fou de Dieu, marqué par la citation que j’ai reproduite de notre curé: « Dieu, dans Sa folie, a laissé l’homme libre. » C’est la seule nouvelle que j’ai diffusée (en numérique, gratuite, dont une version en grands caractères), où je mets en scène un jeune poilu qui s’extraie de la folie des tranchées en se rêvant écrivain, et que la réalité rattrape.

Noir & blanc, question tortueuse…

Depuis que je photographie en numérique, je vois tout en couleurs. Avant, je choisissais quel type de film j’allais placer dans mon appareil ; dès lors, je convertissais mentalement en nuances de gris. Ce n’est plus le cas, et d’autant moins que je « travaille » plus au smartphone qu’avec un réflex, je regarde l’écran en couleurs. Or, voilà que le noir et blanc me tente de nouveau*, et je me sens floué.
Ce n’est pas un mal. En fait, l’argentique m’économisait une réflexion, la chose étant décidée. Techniquement, il me semble que les capteurs pourraient proposer l’alternative couleurs/N&B – ce qui analyse le bleu se consacrant (par exemple) aux basses lumières, le rouge aux hautes, le vert aux nuances intermédiaires (il existe un Leica numérique dédié au noir et blanc).
En fait, la démarche n’est pas si difficile, j’étais peut-être un peu rouillé… L’éclat n’a pas à être le même, la notion de contraste diffère. Par ailleurs, le capteur restituant malgré tout une image en millions de couleurs, il faut passer par la post-production, et cette étape laborantine a peut-être du bon (à condition de ne pas consulter l’écran du smartphone autrement qu’en tirages de lecture, de s’accorder le temps de passer à celui de l’ordinateur). Parce que l’automatisation à tout crin nous incite à la précipitation, à l’immédiateté. La photo a beau être la chasse de l’instant, et exiger ainsi une rapidité instinctive, elle résulte d’une patiente et obstinée observation.

* après avoir regardé le film de Win Wenders, Le Sel de la terre, sur Sebastião Salgado, puis Koudelka Shooting Holy Land sur Arte.

Aurais-je raté ma vocation ? (podcast)

Selon Neil Jomunsi*, j’ai raté ma vocation, celle d’homme-orchestre. C’est du moins ce qui ressort de la présentation de l’entretien-promenade qui s’est déroulé dans les allées du cimetière du Père-Lachaise à Paris. Pourquoi ce cimetière ? Pourquoi homme-orchestre ? Tout est dit dans ce podcast, un peu moins d’une heure sur la littérature, la photo, la musique, le dessin, l’édition, les enfants…

Jean-Claude Marguerite a raté sa vocation d’homme-orchestre, mais continue de toucher à tout : écrivain, journaliste, publicitaire, photographe, il est notamment l’auteur de deux romans, « Le Vaisseau Ardent » (Denoël) et « Conte de la plaine et des bois » (Les Moutons Électriques). Avec lui, je remonte les allées du Père-Lachaise pour causer écriture, lumière et temps qui passe.

Sur la photo, voir celles du statutaire féminin du Père-Lachaise, celles des affiches altérées du métro parisien.

  

 

*(éditeur Walrus, blogueur page42.org, et nouvelliste marathonien du projet Bradbury), Neil Jomunsi propose désormais Pod42, “le podcast où pendant une heure, on parle de tout et de rien avec celles et ceux qui font la culture, et c’est très bien comme ça.”

Un peu de ciel

Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu le temps d’écrire dans mon jardin… L’histoire trotte dans ma tête, c’est aussi agréable (mais quelque peu moins rapide) que de relire. Ce qui n’empêche pas de chercher l’inspiration dans les nuées… Et, ces jours-ci, le jeu des nuages s’accordait à « Merveille » avec mon sujet.

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Affiches : la rébellion n’est pas morte

Mes rares fréquentations du métro parisien ne suffisent probablement pas à expliquer pas mon désintérêt pour ses affiches, et leurs énigmes. Preuve en est le plaisir ressenti d’être interpellé non pas par le regard d’une passante, mais par cet œil et ce demi-sourire qui ont survécu aux déchirures, et qui m’invitent à m’arrêter, à prendre du retard sur mon rendez-vous, à témoigner que malgré les apparences la rébellion n’est pas morte : la publicité se lézarde, ses stéréotypes bricolés s’évadent. Parisiens, vous n’êtes plus seul dans le métro !

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Femme

Un visage, une main abandonnée dans les cheveux, une posture – et des jambes… Mais tout ne se résume pas à cet inventaire, les déchirures content tout autre chose, et le contraste des bas rouges…
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