Jean-Claude Marguerite

littérature et photographie

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#VendrediLecture

En ce vendredi 27 février, deux évènements.

D’abord, un partenariat sur Twitter avec #VendrediLecture. Confiez-leur votre lecture en cours, et vous recevrez peut-être Le Vaisseau ardent et Le Fou de Dieu

Ensuite, l’opération “tous lire” aura un mois – j’ai commencé à diffuser Trois contes fin janvier. Ce recueil est un test grandeur nature de réécriture et de présentation des contes traditionnels pour les enfants qui ont du mal à lire ou qui n’aiment pas lire.

Les deux événements sont liés. J’ai dédié Le Vaisseau ardent aux enfants des rues. Je ne l’aurais pas écrit si je n’avais pas été révolté par le sort de ces enfants privés d’enfance. Dans ce roman, j’ai transposé leur condition dans un autre siècle, et leur utopie dans une autre dimension. “tous lire” est issu de la même “indignation”. Je ne peux pas me résoudre à accepter qu’on me rétorque que les enfants qui ont du mal à lire n’ont qu’à s’adapter. Comme si leur tendre la main les dispensait d’efforts. Comme si ne pas leur tendre la main ne revenait pas à en dissuader de lire.  Lire ne peut pas rester un privilège.

 Les enfants ont plus besoin de guides pour lire que pour marcher.

Plutarque

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Envie de relire Le Vaisseau ardent…

« Feu et Glace », « Opposé et vide » sont exactement les expressions qui résument votre état d’esprit après avoir refermé ce roman. Sa lecture a été marquante et intense qu’un mois après, j’ai toujours autant de mal à me replonger dans un autre roman.

Anassette a lu Le Vaisseau ardent, et souhaite le relire…

A bien des égards, ce roman m’a fait penser à L’Odyssée quand je lisais la partie où l’Ivrogne était le principal narrateur. Et c’est le meilleur compliment que je peux faire sur un roman !

Le Vaisseau ardent (couvertures Folio et ebook)

Le Vaisseau ardent (Folio et ebook)

Le Fou de Dieu, des mots d’amour et de liberté

Mickaéline et ses livres a lu Le Fou de Dieu le jour de la marche républicaine où nous scandions #JeSuisCharlie, interpellée par l’écho de ces journées. Sur la toile, l’expression « fou de dieu » a beaucoup circulé. Les mêmes mots, déformés. Curieux amalgame. Dans ma nouvelle, mon jeune poilu, comme son personnage imaginaire,  « le Paisible », déborde d’amour, mais il n’est pas libre.

Mickaéline ressort de cette nouvelle :

Les mots comme échappatoire. « L’envie furieuse d’écrire, mais d’écrire vraiment, s’est emparée de lui. Voilà. Ferdinand s’est trouvé. Sa misère, sa dérive, sa perdition – tout s’agence enfin. Il doit écrire, maintenant. Sa colère est au prix de ce chant-là. Sa délivrance, aussi. L’ultime apaisement de l’âme. »

Elle cite cet autre extrait :

Le Paisible n’avait pas livré combat. Il regardait les uns puis les autres, s’adressait à tous. Les bras en croix, lui qui ne parlait pas, il hurlait. Mais personne ne l’entendait.

Pour conclure :

Une fois de plus, la plume de Jean-Claude Marguerite, m’a touché par sa justesse. À l’inverse du Vaisseaux Ardent, cette nouvelle est très condensée. Mais si elle est petite en page, elle est riche en qualité. J’y ai retrouvé l’atmosphère qu’on me contait de cette époque.

#JeSuisCharlie

J’ai beau ne pas croire aux coïncidences, je les remarque.

Il y a 20 ans, je me suis énervé pour une broutille avec mon fils sur un quai de RER, au Forum des Halles. Ce contretemps nous a fait rater la rame. Vingt minutes plus tard, aucune ne lui succédant, nous sommes allés marcher un peu. C’est cette rame qui a été victime de l’attentat.

Vingt ans plus tôt, j’avais déposé mes archives à l’agence photo Fotolib, proche du jeune Libé. L’agence a été victime d’un attentat, le laborantin attaché sous la menace d’une arme, du pétrole versé autour de lui. Mes planches contact ont servi à tenter d’allumer un incendie. Lorsque je me suis rendu à l’agence, quelques jours plus tard, ce laborantin a cru reconnaître son agresseur, nous l’avons pisté… Sans cet attentat,  j’aurais peut-être arrêté la photographie.

Aujourd’hui, je travaille sur un projet éditorial, destiné aux enfants qui ont du mal à lire ou qui n’aiment « pas trop » lire — « tous lire ». Et je ne peux m’empêcher d’y voir une continuité. Le fanatisme peut toucher n’importe qui, mais les jeunes qui n’ont pas trouvé de sens à leur vie constituent des proies faciles. Je suis convaincu que la lecture est une des réponses.

« Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas détester, mais comprendre. » Cette pensée de Spinoza ne me quitte pas.

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Lire ne doit pas rester un privilège

Je suis heureux que l’un des grands débats de l’année écoulée ait pris le parti de nos amis libraires. J’en suis heureux, mais je n’en suis pas fier. Imposer à leurs concurrents en ligne de facturer les frais de port — une taxe de 0,01€ pour l’envoi d’un paquet de livres – était-elle la priorité la plus susceptible d’attirer un large public dans les librairies ?

Qu’a-t-on fait pour aider les enfants en difficulté d’apprentissage de la lecture ? Qu’a-t-on fait contre l’illettrisme ? Qu’a-t-on fait pour convaincre les non-lecteurs d’ouvrir un livre ?

Pourtant, ces questions concernent respectivement 10, 15 et 33% de la population française. Et encore, ces chiffres ne se rapportent qu’aux cas reconnus comme tels — s’y ajoutent ceux qui n’aiment pas trop lire, ce qui n’ouvrent qu’un livre dans l’année et ne le finissent pas nécessairement…

Pourquoi les délaisser? Tout le monde aime les histoires, et la littérature reste le meilleur facteur d’émerveillement. Et nous le savons bien, nous qui lisons avec facilité: qui a découvert le plaisir de lire n’en démord plus…

Lire ne doit pas rester un privilège. Quitte à penser autrement le livre, quitte à le repenser de fond en comble pour ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir ou d’aimer lire. Lire ne peut pas rester un privilège.

En tant que lecteur, que parent, qu’auteur et qu’éditeur, ma résolution 2015: que nous puissions tous lire.

Belles lectures à tous. À vraiment tous.

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Vaisseau ardent : roman addictif hors du commun

A la base, le fantastique pur et dur est un genre que je n’apprécie que moyennement ou plutôt un genre auquel je n’accorde que peu d’intérêt.

nous dit Ségo Pampoune sur Les lectures de Pampoune à propos du Vaisseau ardent juste avant Noël.

Et puis, il y a la mise en abyme de l’histoire du pirate et à partir de là le lecteur est plongé dans une merveilleuse aventure où la part de fantastique, bien qu’omniprésente, passe très bien comme si « tout était normal », comme si, finalement, le fantastique n’était rien d’autre que la vérité vraie. Même lorsque plus tard le vaisseau ardent apparaîtra, le lecteur aura l’impression que celui-ci existe devant ses yeux.

Le Vaisseau ardent (couvertures Folio et ebook)

Le Vaisseau ardent (Folio et ebook)

Le Vaisseau ardent : « plus qu’une aventure »

Les nombreuses pages tournent toutes seules car, en effet, vous vous prenez vite à cette aventure traitée en deux temps. Vous vous demandez jusqu’au bout où l’auteur veut vous emmener. Puis vous lâchez prise, vous vous laissez porter au gré du navire en savourant votre aventure de pirates modernes.

Conquis par sa couverture Folio, Dans la Bibliothèque de Koko est « venu à bout » des 1562 pages du Vaisseau ardent.

Ce livre, c’est plus qu’une aventure, c’est un rêve d’enfant devenu réalité.

Le Vaisseau ardent (couvertures Folio et ebook)

Le Vaisseau ardent (Folio et ebook)

inclassable, à la croisée des genres

Selon K, du site Elbakin.net, Le Vaisseau ardent

… appartient à cette catégorie d’ouvrages qui vous marque et vous change une fois la dernière page refermée.
C’est un livre mélangeant mythes et piraterie mais c’est avant tout un livre sur l’enfance, avec des portraits touchants et crédibles, un récit sur  les  familles, le rapport aux adultes et à leur  monde. Lire Le Vaisseau ardent c’est se plonger dans une expérience surprenante, entre histoire et fantastique, sans jamais savoir ce que nous réserve le reste du récit.

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