Au petit matin et en soirée, sans quitter la terrasse où je n’avais pas écrit depuis six ans. Cette fois, la saison estivale passée, le silence régnait (enfin, les autochtones ne changent pas d’habitudes si facilement, mais il n’y a plus qu’eux sur l’île), évoquant les années d’avant le Cafe del mar (et ses compilations), non loin.

Peu de luminosité (d’où la montée en ISO), mais une gamme tonale qui invite à ignorer les teintes (bleu, rouge). Le passage en noir et blanc, et l’effet de filtres de l’argentique, remodèle les nuages en horizon sur les deux images – il n’y a de terre que les collines en premier plan. 

Avec Diable!, ces photos m’ont donné l’envie d’approfondir un Ibiza différent, plus sombre, plus noir. Mon séjour a coïncidé avec la fin de la saison (déjà de nombreuses boutiques avaient baissé rideaux), j’ai vu les restaurants fermer, les tatoueurs guetter vainement un dernier client, spectacle qui a amplifié mon désir de montrer l’autre face de l’île. Il faudra revenir…

Lever de soleil, Ibiza, octobre 2023
Coucher de soleil, Ibiza, octobre 2023