littérature et photographie

Vernissage

Merci…
Sillonner les métros en quête de fragments d’affiches étonnants est une démarche originale – j’emploie ce mot à dessein, car le doute subsistait quelque part de passer pour un original, dans l’acception la moins flatteuse du dictionnaire.
Votre présence était un gage de sympathie chaleureux, vos commentaires sont un encouragement puissant.

Ce qui m’a frappé, c’est la diversité de nos regards. De fait, j’ai photographié des paysages et des créatures qui n’existent pass. Le hasard seul a esquissé ces figurations que j’ai identifiées comme telles, car elles n’étaient des paysages ou des créatures que j’y reconnaissais. Nous en avons débattu hier soir jusqu’à tard, nos visions coïncident souvent, mais elles divergent plus souvent encore ! Ces détails de déchirures stimulent notre imaginaire, nous devinons des formes qui parlent à chacun de nous (et parfois, au second regard, une autre projection s’impose…). Quel beau compliment quand Sylvie y a associé des sons et des odeurs…

Pour moi la photographie a toujours eu cette vocation secrète : donner aussi à voir autre chose que ce qu’elle montre. Même en reportage classique, les choix du moment et de la composition transforment le témoignage (voilà ce qui c’est passé) en une incitation à imaginer (voilà ce que j’ai vu : et vous, que voyez-vous ?). À mon sens, c’est cette dimension qui fait qu’un cliché d’actualité dépasse le drame exposé pour étrangement nous émouvoir par sa seule beauté.

À l’exotisme du sujet, je préfère l’exploration du quotidien, dans ce qu’il a de plus ordinaire, de plus banal. Les affiches publicitaires inondent nos journées, mais cette identité fonctionnelle se révèle précaire : une fois cette démarche amorcée, y débusquer les traces du Continent éphémère devient une invitation permanente au voyage.

1 Comment

  1. Sailortoshyo@gmail.com

    C’était pour le coup une soirée très agréable !!!! Et très vivante !

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