Interview de Léa, de Léa Touch Book, le 10 août 2014
– D’où vous est venue l’idée du Vaisseau ardent ?
En revenant de voir Hooks, de Stephen Spielberg, séduit par l’idée du Pays imaginaire visité par des adultes, j’ai inventé une histoire pour mon fils qui avait huit ans. Je souhaitais moins mettre en scène un monde irréel que pousser le plus loin possible l’idée d’une communauté d’enfants vivant à l’écart des adultes. Ils jouent et cela leur prend tout leur temps. Bien sûr, il y avait un pirate qui veillait sur eux dans un vaisseau fabuleux, lequel suscitait la convoitise d’explorateurs qui perturbaient cette belle utopie… De ce conte, j’ai tiré un court récit, puis un petit roman que j’ai proposé à des éditeurs jeunesse, sans succès, mais avec de réels encouragements.
– Considérez-vous ce roman comme l’œuvre de votre vie ?
Plus maintenant, mais en l’écrivant, oui. C’était mon premier roman. Je me disais que s’il devait n’y en avoir qu’un, ce serait celui-là (ce qui est toujours le cas). C’est ce qui m’a donné l’audace de mêler autant d’histoires et de formes d’écriture. Je ne suis pas sûr de retrouver le même élan, mais ce n’est pas non plus nécessaire. J’ai d’autres livres en tête, ils me stimulent chacun à leur manière.
– Avez-vous d’autres projets littéraires ?
Oui. De quoi écrire pendant plusieurs vies. Le choix est difficile. D’autant que j’écris comme je peindrais des glacis monumentaux, par d’innombrables couches minces et en laissant longtemps reposer entre deux… Je réécris sans cesse, pas seulement pour le style, mais pour apporter de la profondeur, passer en actions ce que je conçois d’abord en longues descriptions…
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