Jean-Claude Marguerite

littérature et photographie

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Partie remise !

L’exposition Le Continent éphémère est non seulement prolongée, mais suite à des imprévus, qui ont obligé le café-restaurant Les Voisins à fermer vendredi dernier, le pot de décrochage est reporté à vendredi 18 avril, 18 heures… 
Une autre exposition se tiendra dans les mêmes lieux en mai et juin prochains, toujours sur des photos d’affiches, mais sur un nouveau thème. Les dates exactes restent à préciser : rendez-vous sur ce blog dans les jours qui viennent pour en savoir plus.
Merci (et mille excuses) à ceux qui ont trouvé porte close vendredi, et qui n’ont eu droit qu’aux images visibles de l’extérieur – en espérant vous voir soit vendredi prochain, soit au vernissage de la prochaine expo (mi-mai).

Continent et métamorphoses : deux nouvelles galeries

Voici une nouvelle image d’affiches qui illustre bien les deux nouvelles galeries que je viens d’ouvrir (enfin) sur mon site
La première propose 18 photos non retenues pour l’exposition, la seconde poursuit cette thématique avec des images déjà présentées sur ce blog, réunies sous le nom de Métamorphoses.
Dans cette section, je traque un monde égaré, aux marges de la réalité. Paysages et créatures s’y trouvent effectivement représentées, mais l’altération vient modifier le sens de la présence de l’élément identifié. Autant le Continent éphémère propose un jeu d’identification (pour une même image exposée, j’ai obtenu : Alien, un coq, un Indien, un bonhomme de dessins animé…), qu’ici il porte sur la signification.
Sciemment, je propose cette image énigmatique, à la fois paysage et créature, mais encore tout autre chose (du moins, pour moi…).
Et j’en profite pour rappeler que l’exposition aux Voisins s’achève vendredi prochain. J’y serais vers 18heures…

Technique de prise de vues


On me demande régulièrement où je prends mes images. Un peu partout… mais essentiellement dans le métro parisien. La plupart du temps, les grandes affiches sur les quais sont changées avant d’entamer leur transformation, c’est moins le cas dans les couloirs secondaires…

Il me faut donc beaucoup marcher… dans le métro. Guetter les affiches altérées, aller les voir de près et n’en photographier, peut-être, qu’une sur vingt… Parfois, en attendant une rame qui se faisait désirer, je me suis « forcé » à étudier les affiches présentes et souvent je finissais par voir quelque chose…
Je garde un principe dont je ne m’écarte jamais : je n’interviens pas dans le processus d’altération de l’affiche. En un mot : je ne touche à rien. Ni avant la prise de vue, ni après.
Pour illustrer mon approche, voici deux images. La première représente l’affiche dans son contexte, une publicité pour les tirages de Steve McCurry, avec cet étonnant portrait. 
La seconde, celle du troisième œil, irradiant, l’une de mes images.
Pour le Continent éphémère, les affiches sont souvent devenus illisibles à force de déchirures, ou bien ce n’est qu’un fragment particulièrement réduit que j’en extrait. 

L’âne et la métamorphose

En marge des créatures imaginaires de l’éphémère, évoluent d’autres rencontres, improbables, entre mythe et réalité, qui dessinent les rivages d’un autre continent, celui de la métamorphose.
Première incursion dans ce Continent égaré, en hommage à l’homme et à l’animal… Le noir et blanc n’est pas de mon fait.

L’autre paysage

Voici donc la troisième image de cette série « japonaise ». Il est exceptionnel de trouver autant de « matériel » sur un même panneau.
Cette fois, c’est une déchirure qui figure les montagnes, tandis que le sable (le « vide ») occupe tout l’espace, à l’exception de cette touffe de verdure et des traits qui en partent en rayons.
Trois images donc assez différentes, qui partagent les mêmes teintes et la même omniprésence du sable, mais pour composer des images vraiment différentes.

Estampe japonaise ?

Cette image se situait sur le même panneau que l’autre paysage très « japonais » retenu pour l’exposition. Une troisième image, d’ailleurs, mord sur ces deux photos. Mais celles-ci illustrent assez bien ce qui retient mon œil. 
Pour celle de l’expo, j’ai cru voir une estampe moderne, mais mon attention a été d’abord  accrochée par cette collision entre l’affiche publicitaire d’un voyagiste et les indispensables travaux de maintenance du métro. Rivée sur l’illustration, cette plaque met en scène le cortège des baigneurs, pèse sur lui de cet œil inquisiteur qui « casse » l’harmonie délicate de la composition. Les touristes suivent des sentiers fictifs qui rappellent les gouttes de pluie sur une vitre. La part du sable, à peine mis en relief par la mer qui pointe sur l’œil, est amplifiée par la concordance de teintes avec la plaque plastifiée qui la recouvre. Aucune personne n’est identifiable, réduite au statut de fourmis, voilà qui accentue encore la part du sable. Autrement dit, la part du vide, traditionnellement représenté par des brumes et des brouillards. Encore un peu, et c’est de la philo…
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